LES GESTES 2021
Chaque année, il est proposé à tous les pèlerins du Pèlerinage du Rosaire, un parcours catéchétique autour d’un ou de plusieurs gestes proposés, accompagnés par des jeunes, des hôtesses, des hospitaliers, sur les pas de Bernadette et de la Vierge Marie.
LE SOURIRE !
Du 6 au 9 octobre à Lourdes, ça sera à vous de sourire !
- Le frère Raphaël de Bouillé nous en dit plus sur l’un de ces gestes 2021, celui du sourire !…
Lors de la première apparition, Bernadette lève les yeux vers la grotte. René Laurentin, l’historien officiel de Lourdes écrit : « une “lumière douce” éclaire ce trou d’ombre et voici, dans cette lumière, un sourire. »
La première chose que Bernadette a vu à la grotte, c’est le sourire d’une jeune fille de son âge, un sourire qui manifeste la bienveillance de Dieu.Cette année, celle qui est comblée de grâce nous invite à nous laisser combler de grâce à notre tour et à méditer sur le sourire de Marie, sourire que Bernadette va recevoir et donner si souvent à son tour, sourire que nous recevons et donnons nous aussi à notre tour. Cette année, notre geste de Lourdes nous aidera à nous approprier ce sourire pour porter à notre tour la bienveillance de Dieu.En cheminant dans le Sanctuaire, nous « réveillerons » ce sourire qui est en nous. Une fois donné, reçu, échangé, nous pourrons l’emporter avec nous grâce à une photo qui nous permettra de montrer autour de nous combien Lourdes fait du bien. - Nous pourrons également déposer et échanger des intentions de prière.
- Et faire le Geste de l’eau aux piscines, seul, à deux, en famille (regardez la vidéo ci-contre).
Mais aussi…
- La retraite, occasion de vivre le Pèlerinage à un autre rythme : le geste de cesser de courir pour se rendre disponible à soi-même et à Dieu
- La procession eucharistique, chaque jour, à 16h30 : le geste de marcher en procession
- Le Chapelet, animée par les jeunes et Retraite dans la Ville, chaque jour à 18h30 à la grotte : le geste d’égrener les grains de son chapelet
- La procession mariale, le jeudi soir, à 21h : le geste de lever son flambeau pour chanter le Magnificat
LE PARCOURS CATÉCHÉTIQUE EN DÉTAIL
Avec Bernadette, vivons un parcours pour nous mettre à l’école de Marie, pour apprendre d’elle à sourire en ces temps si troublés. Vous pouvez faire ce parcours (compter environ 45 minutes) en partant de la tente des intentions, à l’entrée du jardin du recueillement, situé en face de la grotte, puis en traversant le Gave pour aller à la grotte et ensuite aux piscines, pour revenir enfin au jardin du recueillement.
Par ce parcours autour du sourire de Marie, d’étape en étape, apprenons à recevoir puis à donner le sourire de Marie, comme Bernadette l’a fait avant nous.
Accueil par des jeunes, des hôtesses et des hospitalier(e)s, ouvert de 10h30 à 12h30 et 14h à 18h !
➊ ◥ Jardin du recueillement
Lors de la première apparition, Bernadette lève les yeux vers la grotte. René Laurentin, l’historien de référence des apparitions de Lourdes, écrit : « une “lumière douce” éclaire ce trou d’ombre et voici, dans cette lumière, un sourire. » La première chose que Bernadette a vue à la grotte, c’est le sourire d’une jeune fille de son âge, un sourire qui manifeste la bienveillance de Dieu. Bernadette ne le sait pas encore, mais c’est l’Immaculée Conception qui lui sourit. Immaculée, elle ne fait aucun obstacle à la bonté de Dieu, au sourire de Dieu, elle le donne parfaitement. Marie, comblée de grâces, nous donne d’être à notre tour comblés de grâces. Bernadette rapporte à Toinette, à ses côtés lors de la deuxième apparition que Aquero l’a longuement regardée et souri.
Nous aussi, face à la grotte, tenons-nous à côté de la petite Bernadette, notre grande sœur dans la foi et laissons Marie nous regarder, nous sourire, nous aimer. Aux abords du jardin du recueillement, des lycéens nous expliqueront comment vivre ce parcours pour nous apprendre à accueillir le sourire de Marie.
Vous y trouverez aussi le cadeau du Rosaire avec Retraite dans la Ville, les retraites spirituelles sur Internet. Laissons le Seigneur nous combler de grâces par ce visage lumineux qu’il porte sur les petits.
Le 14 mars 1858, lors de la deuxième apparition, Bernadette a apporté de l’eau bénite, pour vérifier que Aquero vient bien de Dieu. « Je me mis à jeter de l’eau bénite tout en lui disant : si tu viens de la part de Dieu de rester sinon de s’en aller, et me dépêchais toujours de lui en jeter. Elle se met à sourire, à incliner la tête et plus je l’arrosais, plus elle souriait et inclinait la tête, et alors saisie de frayeur, je me dépêchais aussi de l’asperger, et je le fis jusqu’à ce que la bouteille fût épuisée. » René Laurentin, Lourdes – Histoire authentique, t. 2, p. 262.
➋ ◥ En allant à la Grotte
Quand Bernadette arrive à la grotte, elle a de nombreuses raisons de pleurer : avoir grandi loin de ses parents, l’absence de bois et de pain à la maison, son asthme et ses maux de ventre, ce catéchisme si difficile à apprendre, la honte qu’éprouve sa famille d’être pris pour des voleurs, la jalousie et la rudesse de sa sœur Toinette. Marie regarde Bernadette, lui sourit, et tout son fardeau devient léger. Bernadette prend naturellement son chapelet et laisse Marie prier pour elle : Bernadette n’a pas forcément les mots pour dire ce qu’elle vit, Marie sait, le Saint-Esprit connaît son cœur et sa prière monte vers Dieu.
Nous aussi, allons déposer notre prière, nos intentions de prière auprès des lycéens qui viennent à notre rencontre, et laissons le Seigneur rendre légers nos fardeaux.
« Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles. Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. » (épître aux Romains, 8,26-28)
➌ ◥ Aux piscines
Bernadette vit les apparitions jour après jour, semaine après semaine. Elle ne le voit pas, mais les autres la voient changer. La bonté, la bienveillance qu’elle reçoit de Marie la façonne, la transforme. Pendant les apparitions, Bernadette ne se cache pas chez elle, elle visite les malades, rend service, aime. Nous aussi au cours de notre pèlerinage, de nos pèlerinages, nous sommes transformés par la bonté de Marie, la bonté de Bernadette, celles des pèlerins et des hospitaliers, celles des malades et des jeunes. Cette bonté nous révèle notre vocation – nous sommes faits pour la bonté. Mais par différence, elle nous révèle aussi la part de dureté de notre âme, sa part d’égocentrisme, sa part de mollesse. Nous n’avons pas un sourire aussi pur que celui de l’Immaculée Conception. En ce lieu, le message de Lourdes vient nous combler de grâces : « prier pour les pécheurs », les autres et moi-même. « Pénitence », c’est-à-dire accueil d’un projet de vie nouveau : la bonté.
Aux piscines, des hospitaliers vont vous accueillir pour vivre le geste de l’eau, boire et se laver. Demandons à Marie d’intercéder pour que nos cœurs soient plus aimants.
« Maintenant une sorte de conversation se déroule, qu’il est merveilleux d’être seulement admis à observer. Bernadette parle – ou plutôt, remue les lèvres, comme si elle retenait le son de ses paroles. Bernadette écoute. Elle s’étonne. Elle fait oui de la tête, et puis non. Par moments elle s’attriste, et puis rit, franchement gaiement, mais sur un mode qui, dans son extrême simplicité, reste toujours un ton au-dessus de la réalité. M. Estrade est subjugué. » D’après Laurentin, t. 4, p. 214.
➍ ◥ Au retour, au jardin du recueillement
Beaucoup de ceux qui viennent pour la première fois à Lourdes sont frappés par les sourires des pèlerins. Pèlerins valides, pèlerins en accueil, les jeunes, les hospitaliers. Les mêmes croisés près de chez eux auraient des visages plus ternes. Où ont-ils appris à sourire ainsi ? De qui l’ont-ils appris ? Le 28 mars, les trois sœurs Tardhivail assiègent Bernadette de questions : « Qui t’a appris à si bien saluer ? » demandent-elles. « Je ne sais pas comment je salue. » « Mais à la grotte ? » Bernadette comprend alors et dit « je fais comme la Dame » (Laurentin, t. 6, p. 218). Tout comme Bernadette, nous apprenons de la Dame à sourire, à saluer, à aimer. Ces sourires reçus, donnés, échangés viennent de Marie, viennent de Dieu. Comme une enfant apprend à imiter sa mère, Bernadette apprend à réagir aux sollicitations de la foule, aux humiliations des notables, avec le sourire et le rire de Marie.
Nous qui sommes comblés de grâces par le sourire de Marie, portons nous aussi le sourire de Marie, afin que les personnes que nous croiserons soient à leur tour comblées de grâces. Les lycéens vont vous accueillir pour vous donner davantage de témoignages du sourire de Marie et de Bernadette aux cours des apparitions. Puis il vous sera proposé d’offrir votre plus beau sourire sans masque et d’être pris en photo avec votre portable par les lycéens (aux mains désinfectées). Vous pourrez alors l’envoyer, avec un petit mot, à des personnes pour qui vous priez ici à Lourdes.
Quand Bernadette et sa mère reviennent d’une rencontre difficile avec le procureur, sa mère a beaucoup pleuré. Dominique Cazenave lui demande « Eh Bien, tu es confessée ? » « Oui, je dis la vérité et eux disent des mensonges. » Puis elle ajoute : « quand on n’écrit pas bien, est-ce qu’on fait des croix ? M. Le Procureur faisait toujours des croix. » Sa mère, dont les larmes sont à peine séchées, rit. « Que tu es enfant ! ». D’après Laurentin, t. 4, p. 447.